}
Banner CURIOSITÉ AGRONOMIQUE : LE NOISETIER ET SA FLORAISON

CURIOSITÉ AGRONOMIQUE : LE NOISETIER ET SA FLORAISON

Avez-vous déjà vu un noisetier en fleurs ? Peu d’entre nous parvenons à visualiser ladite fleur de noisetier suite à cette question. Cultivés essentiellement dans le grand Sud-Ouest de la France, les noisetiers et leur floraison sont méconnus du grand public. Les hectares de noisetiers , rentables pour le producteur, se multiplient et gagnent de nouvelles régions. Focus sur cette culture et ses particularités, que seul un agriculteur passionné saura vous raconter.

Le premier tableau doit être saisi au creux de l’hiver, pour capturer une floraison impressionnante où l’on peut voir pendues aux branches de longues grappes jaunes. Mais qui se souvient avoir vu une grappe de noisettes ? Ces fleurs, regroupées en chatons, sont en réalité les fleurs mâles du noisetier. Ses rameaux de l’année précédente portent aussi bien les spectaculaires fleurs mâles d’où s’échapperont le pollen, que de discrètes fleurs femelles, que vous ne remarquerez qu’en étant un observateur attentif. Ces dernières apparaissent peu après les fleurs mâles, avec un décalage plus ou moins marqué dans le temps, selon les variétés. Ces fleurs, elles, ont l’allure d’un bourgeon. Et de petites excroissances rouges au sommet de ce bourgeon sont tout ce que vous verrez de la fleur femelle.

C’est ici que le vent déposera le pollen de la fleur mâle durant l’hiver, prélude d’une fécondation qui n’aura probablement lieu qu’à la fin du printemps.

Rapprochons-nous encore un peu de ces fleurs femelles, de ces bourgeons. Que cachent-ils ? Au sein de cette excroissance se développent bien entendu les futurs fruits – les noisettes. Mais pas seulement, et c’est bien là la spécificité botanique du noisetier. Un rameau végétatif y sommeille lui aussi, qui tout au long du printemps devra poursuivre une croissance régulière pour soutenir les fruits tant attendus.

Fruit surprenant donc que cette noisette. Mais si la botanique est complexe, l’agronomie elle, n’en est que simplifiée. En particulier lorsqu’il s’agit des apports en eau, indispensables à la production régulière, homogène et qualitative de noisettes. Ici pas question de programme pointu ou de déficit hydrique régulé : le noisetier doit croître et sa végétation s’étendre, c’est ainsi seulement que les fruits pourront se développer au cours de l’été. De l’eau quand il y a besoin et en quantité régulière, c’est ce que seul le goutte à goutte enterré permet d’apporter, sans contrepartie technique. Les racines du noisetier ne sont nullement intrusives lorsqu’elles sont bien nourries. Allant puiser l’eau à quelques dizaines de centimètres sous la surface, le verger n’est pas concurrencé par les adventices. Si la recette inclut des nutriments, alors le noisetier peut même s’offrir une productivité stable d’une année sur l’autre, dépassant ainsi le phénomène naturel d’alternance souvent constaté sur cette culture. Côté producteur, la pénibilité ne fait plus partie du décor non plus. Pas d’encombrement, entretien minimum, désherbage limité, dégâts absents, apports automatisés : le rendement est garanti à condition qu’une sonde d’humidité se fasse les yeux et les oreilles de l’agriculteur sous terre...

Si la solution du goutte à goutte enterré est merveilleusement adaptée à la plante et rentable pour le producteur, elle est également durable à plus grande échelle, celle de l’environnement. Parce que le noisetier aime être en confort hydrique constant sans excès, le prélèvement de l’eau s’étale sur toute la saison avec fluidité, réduisant ainsi les consommations estivales de près de 40% par rapport aux systèmes d’aspersion, utilisés en noisetier parfois et dans nombre d’autres vergers français de manière standard.

C’est ainsi que grâce à la connaissance du végétal, de son fonctionnement et de ses besoins, de sa beauté en bonus, nous pouvons - agriculteurs et fabricants, installateurs et conseillers - insérer au plus proche de la nature des solutions intelligentes pour sublimer son travail.